Actualités - mercredi 20 mai 2020

Une innovation née pendant la crise du coronavirus

En pleine crise du coronavirus, la start-up lausannoise Helvitek Labs a développé une solution qui permet d’éviter les lésions dues au port intensif du masque de protection utilisé dans les milieux médicaux. Bruno Bürgisser, professeur en génie mécanique a activement collaboré au projet. Un modèle d’innovation, développé dans l’urgence d’un contexte inédit.

Des images de soignant-e-s, le visage abimé par le port intensif du masque de protection ont circulé partout. La réaction de la start-up Helvitek Labs basée à l’Innovation Park de l’EFPL ne s’est pas fait attendre. Dès début mars, Helvitek s’est penchée sur le développement d’un film de protection qui tolère un contact prolongé avec la peau et évite une pression trop forte sur le visage. Composé en élastomère médical, cette structure faciale morphologique jetable pour des raisons sanitaires s’ajoute à l’intérieur du masque de protection.

Du masque anti-pollution au masque anti-covid-19

Helvitek développe depuis 2018 des masques anti-pollution urbaine efficaces, élégants et surtout confortables. L’équipe a rapidement décidé d’utiliser son savoir-faire pour proposer une solution aux soignant-e-s.

Différents acteurs ont participé au projet dans un esprit de start-up. Grâce au bureau d’ingénieurs Inov3, Helvitek a été mis en contact avec Bruno Bürgisser, professeur en génie mécanique, spécialisé dans les procédés d’injection.

Les pièces morphologiques devant être réalisées par un procédé d’injection, le professeur a aidé Helvitek pour l’industrialisation du produit. Il a orienté la start-up dans le choix des matériaux et des fournisseurs afin de remplir les exigences de fonctionnalité et les normes médicales. Il a validé l’injectabilité de la pièce par des simulations rhéologiques, c’est-à-dire relatives à la déformation et l’écoulement de la matière. Il a de plus contribué à l’optimisation du design de la pièce et élaboré le concept de moule.

BMCO, une agence de design zurichoise a également collaboré au projet.

La structure faciale morphologique a été prête rapidement. Les premiers masques sont testés au CHUV depuis la mi-mai. La commercialisation du produit en Suisse et en Europe suivra.

Une expérience pour l’avenir

L’irruption de la pandémie n’a pas induit de perte de temps pour la jeune société. L’expérience du film de protection facial a agi comme un catalyseur. Elle a permis d’accélérer le processus d’industrialisation et de prendre contact avec des partenaires ou de renforcer des partenariats existants. Théo-Tim Denisart, co-fondateur de Helvitek Labs confirme en effet « nous continuons en parallèle l’industrialisation de notre produit initial, un masque de protection complet à usage urbain ».

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